CONTRIBUTION DE NOTRE ASSOCIATION A L'ENQUETE PUBLIQUE SUR LE PROJET DE CENTRALE DE CHAUFFE ET DE COGENERATION PRESENTE PAR LA SOCIETE ENERTHERM SUR LE SITE DE NANTERRE-RUE NOEL PONS  
     
 

Remarques préalables sur le déroulement de l'enquête publique
- sur la publicité faite à l'enquête :

Les formes légales ont été respectées mais, sur un point, un peu grâce à nous puisque c'est nous qui avons signalé au Service Hygiène et Environnement de la Mairie de Nanterre, tout au début de l'enquête, que la plupart des affichettes réglementaires avaient disparu des panneaux d'affichage administratif de plusieurs quartiers de la ville à l'occasion de leur nettoyage annuel. L'anomalie a été corrigée dans les 48 heures.
Au-delà des obligations légales, qui nous semblent insuffisantes, c'est un peu moins satisfaisant. Si le bulletin municipal a bien annoncé dans un encadré très visible les lieux et dates de consultation des documents et de rencontre avec le Commissaire Enquêteur, si les habitants de l'un des deux quartiers de la ville les plus concernés par ce projet ont pu, préalablement à l'enquête, découvrir le projet et interroger ses promoteurs, s'ils ont eu, lors de leur Conseil de quartier d'octobre, le rappel d'information sur l'enquête en cours, pour les autres habitants de Nanterre, l'incitation à y participer a été faible.
Le site internet de la Mairie, par exemple, a ignoré l'événement (à la différence de celui de la ville d'Argenteuil, dont une partie est bien dans le rayon des 3 km, mais qui est quand même moins concernée que Nanterre).
- sur les conditions de consultation des documents :
Nous regrettons une fois de plus qu'à l'exception notable du 16 octobre au matin, il n'y ait eu qu'un lieu de consultation possible (alors que les documents auraient dû être accessibles aussi à la Mairie de Quartier du Petit-Nanterre et quelque part dans le quartier de l'Université) et aucune tranche horaire pour les gens qui travaillent aux heures d'ouverture de la Mairie. En revanche, nous nous plaisons à remarquer qu'au 6ème étage de la Tour A, le local mis à la disposition du public est infiniment mieux adapté que celui qui nous est dévolu au 16ème lorsque les enquêtes portent sur l'Urbanisme.
- sur le " style " des documents :
Il manque, à côté des dossiers techniques (y compris celui qui est intitulé " résumé non technique "), une brochure, de 5 à 10 pages, distincte des deux gros volumes, qui ne rebute pas d'emblée un citoyen moyen de bonne volonté, qui soit compréhensible par lui, et à partir de laquelle il puisse fournir un avis éclairé.

Appréciation du projet sur le fond
Dès le 8 octobre, après un premier examen rapide des documents, notre association avait rédigé un communiqué très réservé.
Le 2 novembre, après une étude plus large et plus approfondie, elle a décidé d'émettre un avis défavorable.
Cette position se fonde sur plusieurs raisons, certaines liées au contenu même du dossier fourni par la Société Enertherm, d'autres liées au contexte du projet. Nous commencerons par ces dernières.

 


UN SITE CHOISI AVEC BEAUCOUP TROP DE DISCRETION
Après l'explosion de mars 94, les responsables de la Chaufferie d'alors, la Société Climadef et le SICUDEF ont jugé bon de se mettre à l'abri des conséquences catastrophiques d'une nouvelle interruption prolongée de leurs installations qui viendrait à se produire en période vraiment hivernale. Tardive mais louable préoccupation. Ils se sont mis en quête d'un site propice et, comme d'habitude lorsqu'il s'agit de quelque chose dont personne ne veut, " on " a pensé à Nanterre.
Nous reviendrons plus loin sur cette mauvaise habitude. Mais nous voulons ici manifester notre contrariété par rapport au silence qui a entouré et qui a suivi le choix du site de la rue Noël Pons. A notre connaissance, la municipalité de Nanterre a donné son approbation à ce projet en Bureau Municipal et par la voix de ses représentants au SICUDEF.
Le Conseil Municipal en a été avisé incidemment mais n'en a pas débattu. Quant à la population, elle a eu une brève information à ce sujet dans le n° d'octobre 96 du bulletin municipal qui a échappé à beaucoup de monde. Nous n'avons découvert le projet qu'à l'occasion des débats qui ont entouré le renouvellement de l'autorisation provisoire d'exploiter la centrale de Courbevoie et l'examen des installations à risques du département après l'explosion de l'usine AZF de Toulouse en septembre 2001.
Au milieu des années 90, il y avait probablement davantage de solutions alternatives que maintenant. Il nous semble que, pour une question aussi grave, la population aurait dû impérativement être informée et non mise devant le fait accompli.
Cette enquête est l'occasion de rappeler que la démocratie n'a pas été très participative dans cette affaire.
Nous refusons cette centrale à gaz de chauffe et de cogénération dans le quartier du Petit Nanterre qui, déjà défavorisé par son enclavement, l'absence d'espaces verts, de commerces, subira tous les risques et toutes les nuisances.
Ces risques et ces nuisances seront subis par les habitants des pavillons voisins et ceux des cités situées entre 150 et 300 m, par les enfants des écoles, les étudiants de l'université, et tous ceux et celles qui fréquentent le centre sportif, ces établissements étant situés à 500/750 m. Ces risques et ces nuisances seront subis par tous les travailleurs du site d'ALCATEL, (60m), des ateliers de la SNCF, (50m), les PME, le restaurant, les associations, le centre de karting, situés à 150m.
A noter que dans le PADD (projet d'aménagement et de développement durable) annexé au PLU (plan local d'urbanisme) d'octobre 2003, on parle des périmètres de protection de la centrale Enertherm de Courbevoie mais pas de celle de Nanterre. La révision du PLU qui est prévue dans les semaines qui viennent corrigera-t-elle cette fâcheuse omission ?

AUCUNE MESURE POUR REDUIRE LE GASPILLAGE D'ENERGIE ENGENDRE PAR L'ARCHITECTURE DES TOURS DE LA DEFENSE.
On peut admirer les prouesses techniques que représentent ces immeubles de grande hauteur qui abritent les sièges sociaux de très nombreuses firmes multinationales. On peut même trouver de grandes qualités esthétiques à certains d'entre eux. Mais on ne peut pas ignorer que les tours de la Défense sont des gouffres à énergie pour le chauffage et surtout pour la climatisation. Or, à notre connaissance, rien n'est fait pour remédier à ce gaspillage effréné, ni pour l'existant, ni pour les constructions nouvelles. Nous ne sommes pas d'accord pour remettre à plus tard la réflexion et l'action sur cette question. Nous déplorons que l'on ne mette pas autant de moyens pour utiliser les nouvelles techniques d'énergies renouvelables. Il est aberrant de continuer à construire des tours dévoreuses de chauffage et de climatisation comme celles de la Défense.


NANTERRE, VILLE DEPOTOIR, NANTERRE, VILLE ESCLAVE
Nous n'acceptons pas que notre ville recueille beaucoup plus que sa part des servitudes de la région. La commune est traversée par de grandes infrastructures ferroviaires et autoroutières qui apportent des nuisances diverses (notamment sonores et olfactives) et des coupures urbaines très dommageables. A l'époque où les hydrocarbures arrivaient par péniches, elle a hérité de dépôts pétroliers qui sont toujours là maintenant que les oléoducs permettraient d'édifier hors des zones urbanisées qui longent la Seine les installations classées Seveso 2. Sur ses zones industrielles, les usines qui employaient la main d'œuvre locale disparaissent les unes après les autres, mais les plus polluantes sont toujours là, la Papeterie occupant une place de choix.
Et la commune a accueilli ces dernières années des équipements que les villes voisines nous laissent volontiers : le centre de regroupement de déchets toxiques et le centre de tri des déchets recyclables. La deuxième centrale de chauffe d'Enertherm ne profitera que marginalement aux Nanterriens mais c'est elle qui fonctionnera le plus souvent et ce sont les riverains nanterriens qui subiront ses nuisances au quotidien et qui souffriront le plus en cas de catastrophe toujours possible. Nous tenons à exprimer notre " ras l'bol " devant cette solution de facilité.

MOINS DE POLLUTION POUR LE DEPARTEMENT, DAVANTAGE POUR NANTERRE
Comme les documents de l'enquête le rappellent, les stations qui analysent la qualité de l'air dans notre secteur, à Neuilly et à la Défense, enregistrent des taux de pollution très élevés, aux limites des seuils d'alerte. Il n'y a malheureusement pas de station à Nanterre même et notamment du côté du site Noël Pons qui nous permette de connaître les taux locaux. Le transfert de Courbevoie à Nanterre du gros de l'activité chauffage serait neutre en ce qui concerne le taux d'ozone. Il serait bénéfique pour tout le monde en ce qui concerne la pollution en SO2 qui devrait baisser avec la mise en sommeil pendant l'hiver de la centrale au fuel de la rue d'Alençon. En revanche, pour les NOx, si globalement il y aura un peu moins d'oxydes d'azote répandus dans l'atmosphère du département, pour les Nanterriens, les taux vont fortement augmenter : 232 tonnes de rejets aériens par an (ou, si l'on préfère, 650 kg par jour moyen, le double par jour d'hiver), ça ne peut pas être sans effet sur le voisinage des cheminées, même si les vents se chargent d'en faire profiter aussi des habitants situés beaucoup plus loin. Idem pour les 310 tonnes de CO (850 kg par jour moyen, le double par jour d'hiver) que les stations ne comptabiliseront pas mais qui n'en feront pas moins leur travail dans les poumons des riverains. Nous voulons bien croire que les autres nuisances (bruit, mouvements de véhicules, impact sur la faune et la flore du terrain vague actuel) seront moins graves mais ce surcroît de pollution atmosphérique affectant notre micro-climat suffit à nous faire considérer que nous allons pâtir quotidiennement, surtout pendant la période hivernale de l'implantation de la centrale Enertherm.


DES RISQUES D'ACCIDENT VOIRE DE CATASTROPHE FACHEUSEMENT MINIMISES
Nous voulons bien croire que la Société Enertherm fera tout son possible pour éviter que sa centrale n'explose ou qu'un autre sinistre n'occasionne des dommages au voisinage. Mais elle ne l'exclut pas ("le risque zéro n'existe pas") et nous tenons à être encore plus vigilants et à ne pas prendre pour argent comptant les présentations rassurantes du dossier. Cette centrale sera pilotée à distance depuis COURBEVOIE, (augmentation du délai d'intervention). Nous n'avons pas les compétences pour dire si les installations dont on nous présente tous les plans sont les plus sûres dans l'état actuel de la technique considérée. En revanche, nous sommes en mesure de déceler plusieurs cas de sous-estimation manifeste des risques d'accident. Avec l'expérience de l'explosion de la centrale Climadef de 94 et de l'immeuble de la rue Boileau dans le quartier du Vieux-Pont peu de temps auparavant, nous savons à Nanterre les dégâts matériels et humains que peut entraîner une explosion due au gaz et nous n'apprécions pas que l'on traite avec légèreté de la question. Il y aura paraît-il sur place tout le matériel d'intervention nécessaire en cas de pépin mais, le plus souvent, il n'y aura qu'un gardien pour le mettre en œuvre. Faut-il prier pour que le sinistre éventuel survienne pendant la tournée de surveillance quotidienne exigée pour les installations de cogénération ?
Ca risque de ne pas être plus satisfaisant et de faire 2 victimes au lieu d'une…
Passons sur le descriptif des 21 principales catastrophes survenues depuis le 1er janvier 1901 qui, en fait, ne recense que les 20 qui ont eu lieu depuis 1991. La répétition mot pour mot du même scénario dans deux paragraphes consécutifs mais relatant des faits sensés s'être déroulés à 90 ans d'écart montre que l'auteur de ce chapitre était distrait et ne s'est pas relu et surtout que celui qui a supervisé l'ensemble est passé vite sur le sujet, négligeable sans doute à ses yeux. Pas aux nôtres, mais il y a plus grave. D'après le document, la présence du mur de l'entreprise Alcatel est présentée comme positive dans la mesure où elle diminue l'émergence des 5 cheminées. Mais si l'on en croit ce qui est dit par ailleurs des facteurs qui peuvent atténuer ou amplifier les conséquences d'un dégagement de gaz, la présence d'obstacles est plutôt négative car elle provoque des turbulences favorables à la violence de l'explosion. Ce mur n'est donc pas si rassurant que cela. Mais restera-t-il en place maintenant qu'Alcatel quitte les lieux ? L'entreprise qui lui succédera ne construira-t-elle pas d'autres obstacles " proches, répétés et importants " ? Le document envisage les accidents pouvant survenir de l'extérieur. Il ne retient pas un " effet Domino " provenant d'un sinistre affectant le dépôt pétrolier du Petit-Nanterre. Le site est à la limite du secteur " boil over R2 " et on peut estimer qu'au cas où un incendie non maîtrisé du dépôt provoquerait l'explosion catastrophique en question et où les vents porteraient vers Noël Pons, l'intensité du souffle y serait faible et que, de toute façon, la centrale aurait été arrêtée depuis un certain temps par précaution sur ordre de la Préfecture. Le document exclut tout risque provenant des voies ferrées voisines sous prétexte qu'il s'agirait uniquement de lignes de voyageurs. Certes, sur les 150 trains quotidiens, il y a une majorité de " corail ", TER et " transilien ". Mais tous les riverains ont vu passer des trains de marchandises et le fait qu'il ait à proximité une gare de triage suffit à démontrer que ce n'est pas exceptionnel. Il peut donc y avoir des passages de wagons transportant des produits dangereux, voire explosifs. On ne peut donc pas exclure un sinistre survenant sur la voie ferrée à hauteur de la centrale et y occasionnant des dégâts, voire une réaction en chaîne. De plus, la zone de danger 1 déborde sur la voirie et les voies SNCF, selon le cabinet mandaté par ENERTHERM. Même sous-estimation des risques provenant du trafic aérien. On nous affirme que ce secteur ne se trouve pas sous les couloirs d'Orly et de Roissy et on nous assène une belle formule avec un coefficient relatif aux secteurs hors couloirs. Notons au passage que la valeur de ce coefficient n'est pas mentionnée, que les autres paramètres sont mal définis et que nous sommes donc hors d'état de vérifier la formule en question. Mais l'essentiel n'est pas là : Nanterre est survolée en permanence par de gros avions dont la majorité sont en provenance ou à destination du Bourget. C'est donc se rassurer à trop bon compte que de prétendre que le risque de crash d'un gros porteur est infime et que la centrale peut résister sans problème à la chute d'un coucou d'aéro-club. Là, Enertherm se moque du monde et nous ne pouvons l'admettre.

MEME SOUS-ESTIMATION DES RISQUES D'ATTENTAT
Les tours du World Trade Center n'étaient probablement pas sous un couloir aérien. Nous ne pouvons exclure que des terroristes désirant s'attaquer à notre pays choisissent de s'en prendre à des installations industrielles plutôt qu'à des immeubles de bureaux. Les dépôts pétroliers seraient certes plus faciles à repérer du ciel que la centrale de chauffe, mais on ne sait jamais… Et il y a les risques d'intrusion. Une seule personne sur place, le plus souvent, même avec toute la sophistication électronique qui s'y ajoute, ça nous paraît léger pour résister à un commando déterminé et bien renseigné. Ces risques d'accidents ou d'attentats existeraient aussi dans une installation hors zone habitée, mais, le sinistre ferait moins de victimes. Et comme l'intention des terroristes est souvent de faire en plus des dégâts, le plus de morts possible, construire un établissement aussi dangereux en pleine zone urbaine est une façon de leur tendre la perche.


COGENERATION : LE POUR ET LE CONTRE
Nous n'avons aucune objection de principe contre la cogénération qui permet des économies d'énergie toujours bonnes à prendre. Mais nous savons que dans le contexte d'ouverture à la concurrence du marché de l'électricité,l'intérêt de beaucoup d'industriels est de produire des kWh qu'EDF est obligée pour le moment de leur acheter et qu'ils pourront vendre eux-mêmes prochainement. Il y a des parts de marché à prendre et des diversifications possibles pour accroître les chiffres d'affaires ou compenser les moindres profits possibles dans le " métier de base ". Si d'aventure beaucoup d'immeubles de la Défense résiliaient leur contrat avec Enertherm, la vente d'électricité pourrait alléger le manque à gagner. Grâce à la cogénération, l'électricité produite sera au seul profit de la Société ENERTHERM qui la vendra à EDF jusqu'en 2007, puis au plus offrant, devenant fournisseur d'électricité en profitant de la déréglementation du marché, participant ainsi au démantèlement du service public de l'énergie. Il faut noter que la puissance de 12 MW de la première tranche au départ sera portée à 50 MW puisqu'une deuxième tranche de 38 MW est annoncée. (50 MW seuil d'une nouvelle réglementation). Les conduites d'eau surchauffée traverseront Nanterre pour rejoindre Courbevoie ainsi que le courant électrique qui rejoindra le poste DANTON de Courbevoie, (deux liaisons de 50 MVA : une deuxième centrale de 50 MW ne serait-elle pas prévue ?) La cogénération, offrant à ENERTHERM la détaxation du gaz, (combustible), augmente les risques pour les habitants, car nécessite de l'air haute pression envoyé dans une turbine à gaz. C'est peut-être un bon calcul pour cette entreprise, mais pour les Nanterriens, la cogénération, c'est davantage de pollution atmosphérique et davantage de risques. Pour que l'affaire ne soit pas pour les riverains de la centrale un marché de dupes, il faudrait au moins qu'ils bénéficient de ses services (l'arrêt des chaufferies de leurs immeubles réduirait la pollution atmosphérique actuelle et atténuerait l'impact négatif de la centrale) et que ces prestations leur soient facturées à un tarif préférentiel. Sans ces deux dispositions, cogénération signifierait plus de profits pour Enertherm, plus de nuisances pour eux, ce qui serait tout à fait inacceptable.

LES PROBLEMES PARTICULIERS DU TUNNEL RELIANT LES DEUX CENTRALES
De nombreuses catastrophes sont survenues sur les canalisations de chauffage urbain. Sauf erreur de notre part, le dossier ne recense pas ces accidents et ne s'étend pas sur les précautions prises pour tenir compte de l'expérience ainsi acquise. Compte tenu de la taille des canalisations d'eau surchauffée et à haute pression et des dégâts et victimes que provoquerait l'éclatement de l'une d'elles, c'est une lacune regrettable. Il aurait fallu mieux préciser sous quels terrains passera ce réseau, l'impact des travaux d'implantation et les dispositions prises pour que des travaux sur ces terrains ne provoquent pas d'accident (même si avant d'atteindre les canalisations, la pelleteuse ou le trépan rencontrerait la paroi du tunnel). Une question pour finir : l'eau glacée des " petites canalisations " est-elle destinée uniquement au refroidissement de la centrale ou bien pourrait-elle servir, éventuellement, à la climatisation d'immeubles situés sur cette partie de la ville de Nanterre ?


CONCLUSION
Nous demandons la réalisation, par un cabinet indépendant, d'une contre-expertise des mesures figurant actuellement dans le rapport d'analyse des dangers, concernant les émanations de substances dans l'air, les effets thermiques, les surpressions, les risques d'explosion de gaz, les nuisances sonores.
Le SICUDEF se doit d'établir le bilan énergétique de l'actuelle chaufferie de Courbevoie, et une étude des besoins examinant des solutions alternatives pour le chauffage, donnant la préférence à celles comportant le moins de risques et de nuisances. Il faut tenir compte de la libéralisation du marché de l'énergie qui permet aux investisseurs immobiliers de la Défense de choisir des installations indépendantes de chauffage couplées à leur production d'électricité.
Si une centrale à gaz de chauffe et de cogénération, implantée sur le territoire de NANTERRE est démontrée comme étant la moins polluante pour l'environnement, la moins risquée pour les riverains, la plus économique, NANTERRE doit en profiter, pour le chauffage et la fourniture en électricité de son parc immobilier de logements existants, et à venir, (SEINE ARCHE), de bâtiments publics.

Nanterre, le 5 novembre 2004-

Pour Naturellement Nanterre,

le vice-président Jacques CAPET
la secrétaire Claire FAUVELLIERE